Chaque année, un bilan est rendu au Ministère de la Justice. En 2020, nous avons constaté une méconnaissance de la Justice Restaurative, des difficultés financières et une résistance aiguë de sa pratique, ce qui constitue de nombreux freins. Dès lors, la plateforme de Justice Restaurative, développée par l’ARCA, est mise en place.
La Plateforme soutient une approche positive de faire Justice et d'apaiser les conflits. Ces pratiques de Justice Restaurative, qui visent à rétablir les liens sociaux entre les parties et apaiser les personnes concernées, ont comme effets secondaires possibles l’amélioration des relations et du sentiment d'appartenance, et ainsi la diminution des symptômes, la désistance et la récidive. Elle soutient et développe toutes les actions ayant une visée restaurative orientée vers la réparation des dommages, des souffrances et de la perturbation sociale causée par le délit.
Les réponses restauratives, dans le contexte pénal ou autre, permettent de réparer ou résoudre les dommages en favorisant par tous les moyens, sous réserve du volontariat, le concours actif des personnes impliquées : les personnes qui ont commis les torts, les personnes les ayant subis et la communauté touchée, directement ou indirectement, par les faits. Parmi ces réponses on trouve les cercles de parole et de restauration, les rencontres agresseur-victimes (réelles ou virtuelles), les conférences familiales et la médiation restaurative. D’autres types d’accompagnements restauratifs peuvent être envisagés.
Nous souhaitons développer au-delà des mesures de Justice Restaurative différents accompagnements diversifiés permettant de s’appuyer sur des accompagnements variés et préexistants. La plateforme soutient des projets, promeut des actions en favorisant le développement de mesures informelles, oriente et favorise différentes formations nationales reconnues par la Circulaire de mars 2017.
La loi du 15/08/2014 et la circulaire du 15/03/2017 apportent un cadre et des principes fondamentaux qui envisage la Justice Restaurative comme une mesure du champ pénal.
“80% à 100% des victimes déclarent être satisfaites du processus et de l’accord qui en a résulté et recommanderaient une médiation à d’autres victimes”
Ce que la Plateforme peut apporter aux victimes :
De connaître les motifs du délit et exprimer leur douleur (Van Camp, & Wemmers, 2013)
De libérer leur souffrance et créer un sentiment de sécurité future
D’être plus satisfaites à la suite d’un processus de Justice Restaurative qu’après une décision pénale classique
Processus de résilience
Ce que la Plateforme peut apporter aux auteurs :
Prise de conscience
Une meilleure réinsertion
La compréhension des préjudices commis
Plus de chance de désistance